Edito
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Syndicat Autonome National des Experts de l’éducation Routière
6 mai 2020 : Conférence téléphonique du 5 mai 2020 - Protocole sanitaire de reprise
Cette conférence téléphonique devait nous apporter les réponses tant attendues par les IPCSR. Dès son propos introductif, le Délégué par intérim a planté le décor.
Monsieur JULLIARD nous affirme que :
•Sa priorité est la sécurité sanitaire des agents
•Pour autant, l’activité doit reprendre pour les usagers et les EECA
•Il doit conjuguer ces deux impératifs
•Si les IPCSR ne répondent pas présents et que le service public n’est pas efficient les « petites voix » réclamant l’externalisation de nos missions vont se faire de nouveau entendre
Le Délégué par intérim nous informe que le protocole sanitaire n’est toujours pas validé par la Direction générale de la santé et par France santé publique.
Que sur ce protocole, il ne peut y avoir de discussions avec les organisations syndicales représentatives des IPCSR et DPCSR.
Que la rédaction du plan de reprise de l’activité (PRA) n’est pas finalisée et donc non communicable, ce à moins de 5 jours, week-end et jours fériés compris, de la date de reprise.
Le SANEER a clairement posé la question de la faisabilité, au vu des préconisations du Haut conseil à la santé publique (voir actualité du 5 mai 2020) de la reprise des examens B, C et CE.
Cette faisabilité semble bien être la raison qui fait que le protocole sanitaire n’est toujours pas arbitré au vu des moyens matériels de protection pouvant être mis à la disposition des agents.
En ce qui concerne les moyens de protection prévus :
•Masque : pas de FFP2 mais un masque non sanitaire de niveau 1, complété par une visière de tête
•Pas de gants pour les interventions au volant
•Du gel, savon
•Une housse de protection pour le siège
Lorsque le SANEER demande des précisions quant à la dotation journalière de masques, le Délégué botte en touche. Il faut demander l’intervention de la conseillère santé pour apprendre que le type de masque proposé doit être changé toutes les 2 heures. Il en faudrait donc 4 par jour.
La conseillère santé précise :
•Masque obligatoire à bord du véhicule, et complément obligatoire de la visière (pas l’un sans l’autre)
•Distanciation aux abords du véhicule
•Pas d’utilisation de la climatisation, ni du dispositif d’aération
•Siège avec housse de protection
•Pas de test préalable à la reprise des IPCSR, des enseignants et des candidats
•Désinfection et aération de 2 à 3 minutes du véhicule entre les candidats
Le calendrier est bien celui que nous vous avions dévoilé (voir édito du 1ermai 2020) :
•Reprise le 11 mai, réunions techniques jusqu’au 15
•Examens moto et du groupe lourd uniquement, dès le 18 mai pendant deux semaines
•Début juin, reprise des examens B
A la question, le matériel sera-t-il arrivé dans les services d’affectation au plus tard le 15 mai ? Le Délégué répond qu’il ne faudra pas jeter la pierre aux logisticiens, que ce n’est pas facile en ce moment … sans plus de précisions.
Afin de respecter la nécessaire distanciation et les préconisations du HCSP et du ministère du Travail, le SANEER a soumis la possibilité d’effectuer les examens B avec un véhicule suiveur par radio guidage, à l’instar de la procédure d’examen B1... Cette possibilité ne semble pas avoir été étudiée par la DSR… pourtant, cela semble bien être une solution qui concilierait la sécurité sanitaire des IPCSR et la reprise économique pour les EECA .
En tous les cas, le type de masque proposé et le port d’une visière ne nous semblent pas compatibles aux contraintes sanitaires et aux spécificités de l’utilisation en véhicule.
Sur ce sujet, le SANEER revendique au minimum la dotation de masques chirurgicaux, qui apportent une meilleure protection et sont plus légers mais aussi l’équipement de parois de protection arrière et latérale permettant l’intervention au volant. Ce type de dispositif a été adopté dans un certain nombre de véhicules.
Le temps extrêmement limité, imparti à cette réunion, nous laisse aussi un goût amer. Peu de sujets ont été abordés. Une deuxième réunion téléphonique devrait avoir lieu rapidement avec le Sous-directeur ERPC .
Pour le SANEER, les moyens de protection proposés ne sont pas suffisants au vu des risques sanitaires encourus, ni adaptés au métier des IPCSR.
Le SANEER fera prochainement d’autres propositions à la DSR.
Christophe NAUWELAERS
Secrétaire Général
mercredi 6 mai 2020